Facilitation graphique : comment disposer l’information sur sa page ?

 

J’ai rejoint SuperTilt en septembre dernier en renfort sur la communication numérique et sur les formations en ligne. C’est en travaillant sur le projet de formation à la facilitation graphique que j’ai découvert avec intérêt ce domaine.

Si vous êtes débutant(e) comme moi, vous vous posez peut-être la question de la structuration des informations sur votre page. Au début le trait est hésitant, on met du texte et des pictos un peu partout et il est parfois difficile de s’y retrouver. On ne sait pas comment s’y prendre, on se pose beaucoup de questions :

  • Par où commencer ?
  • Vais-je avoir assez de place ?
  • J’ai mis trop d’informations, comment tout faire tenir ?
  • Quelles informations privilégier ?
  • Comment tout organiser pour avoir un résultat structuré et compréhensible pour moi et/ou pour les autres ?

Comment disposer les informations sur sa page ?

L’architecture de la page

L’architecture de la page fait référence à la vue d’ensemble de vos notes visuelles, à la manière dont vous allez disposer les éléments sur votre page. On parle également de composition.

Il existe une multitude de possibilités pour organiser l’information. Vous ferez votre choix en fonction de votre contexte, de la manière dont sont exposés les propos tenus. Il est parfois impossible de déterminer une architecture en amont. C’est le cas lors d’un discours improvisé par exemple. Dans ces situations, les architectures de type « pop corn » ou en « S », que j’aborde dans la suite de l’article, sont toujours d’un grand secours.

Soyez attentif à l’architecture que vous allez choisir. Une bonne architecture de page contribue à la lisibilité et à la mémorisation.
Les experts du domaine (coucou Romain de SuperTilt :)) recommandent d’essayer, expérimenter, cela vient avec le temps et la pratique.

Quelle architecture choisir ?

En attendant d’avoir des heures de pratique au compteur et d’être plus à l’aise, on peut tout de même s’inspirer d’architectures existantes. Les combinaisons possibles sont nombreuses. Voici une liste de 7 architectures que l’on retrouve souvent.

1. Linéaire

Comme sur un livre papier, on lit les informations de gauche à droite et de haut en bas.

Architecture linéaire

2. Radiale

On place l’information principale au centre et on présente les informations sous forme de cercles. Cette architecture est à distinguer d’un mindmap ou d’une carte heuristique qui répond à bien plus de critères.

Architecture radiale

3. Popcorn

On répartit librement les informations sur la page, sans logique particulière. Cette architecture est très pratique lorsque le discours part dans tous les sens et qu’on ne sait pas où on va. Souvent, on associe un pictogramme à un texte.

Architecture pop corn

4. Chemin ou parcours

On représente très clairement le sens de la lecture à l’aide d’une forme : W, Z, S ou C. Vous pouvez imaginer n’importe quelle forme à partir du moment où votre chemin d’information est très clairement identifiable graphiquement.

Architecture en chemin

5. Colonnes

On lit l’information de haut en bas et de manière décroissante (idées majeures suivies des détails)

Architecture en colonnes

6. Modulaire

Les informations sont organisées sous forme de cases de différentes tailles et différents nombres.

Architecture modulaire

7. PUMA

Voici une architecture plus atypique et peut-être moins fréquemment utilisée que les précédentes : l’architecture “PUMA” de Dan Roam. Elle est intéressante si vous avez accès à la structure du discours en amont.

Architecture PUMA Dan Roam

Pratiquer pour vous ou pour les autres ?

L’architecture varie selon le contexte dans lequel vous pratiquez la facilitation graphique.

Vous ne présenterez pas l’information de la même manière si votre planche est destinée à votre usage personnel ou si vous la diffusez à d’autres personnes. À ce sujet, je vous invite à lire l’article sur les 20 usages de la facilitation graphique.

La difficulté de retranscrire visuellement un message est liée à la manière dont la conversation se déroule devant vous. Le discours est-il structuré de manière linéaire, avec des étapes bien définies, ou à la manière d’un storytelling ou encore totalement confus avec des retours en arrière ? Dans la mesure du possible, il faut en amont étudier le sujet, son champ lexical et préparer sa bibliothèque graphique.

La pratique du scribing par exemple requiert une préparation importante en amont. Cet usage consiste à faire un enregistrement graphique d’une conférence ou d’un événement assez descendant. Le scriber, appelé également « graphic recorder« , est présent sur une scène, face à un tableau. Il fait un compte-rendu d’une séquence pouvant durer de quelques minutes à plusieurs heures. À la fin de l’événement, les participant(e)s ont une synthèse des échanges. S’informer avant une intervention de la nature des échanges, du périmètre est essentiel.

Dans tous les cas, ces quelques conseils peuvent vous aider à prendre confiance :

  • Après avoir cerné le sujet, imaginez une façon visuelle de représenter les liens qu’entretiennent les idées entre elles

  • Avoir en tête qu’il est important de guider la lecture en utilisant différentes formes, en variant leurs tailles, les couleurs, les liens ou connecteurs

  • Si vous avez le temps, travaillez d’abord au crayon de papier pour placer les éléments

Se former à la facilitation graphique

Vous souhaitez aller plus loin et vous former à la facilitation graphique ? SuperTilt propose des sessions animées par Romain Couturier, en présentiel (Paris ou Lyon) mais aussi en ligne. Le cours en ligne est accessible à tout moment mais si vous souhaitez participer aux lives avec le formateur, rejoignez la prochaine promotion dès maintenant.

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